L'Inde confrontée à une double crise à cause du coronavirus

Posted by mvalent on 03/10/202003/10/2020

Depuis plusieurs semaines, de tous les pays du monde, l'Inde enregistre le plus grand nombre de nouveaux cas de Covid par jour. Le pic, tant attendu, tarde à venir ! La crise continue.

Le nombre des contaminations en Inde dépasse maintenant les 5,6 millions. Plus de 90.000 personnes sont décédées, dans un contexte de pénurie de lits de soins intensifs et d’appareils d’assistance respiratoire.

Après son confinement strict de mars à mai, le pays s'est ouvert par étapes. Aujourd'hui, avec « Unlock-4 » (juin à septembre), les seules zones qui restent très contrôlées sont celles où l'épidémie est très active, partout ailleurs les gens peuvent se déplacer librement.

Hélas, le pays n'est pas seulement confronté à l'épidémie de Covid, il est maintenant aussi confronté à une grande crise économique. Le PIB s'est effondré à un rythme qu'on n'avait plus vu depuis des décennies. Le chômage est élevé, l'inflation a explosé. L'investissement privé est insuffisant et le gouvernement n'a pas assez d'argent à dépenser.

C'est la crise. Le PIB s'est effondré. — Le PIB s'est effondré à un rythme qu'on n'avait plus vu depuis des décennies.

Bien que la reprise d'une partie de l'activité économique ait aidé une partie des travailleurs du secteur informel à retrouver du travail, quelque 19 millions d'emplois ont été perdus après le confinement.

Parmi ceux-ci, environ 4 millions d'Indiens de moins de 30 ans. Le prochain lot de diplômés, en 2021, ne trouvera pas de travail. Les femmes sont elles aussi en difficulté, on estime que 4 femmes sur 10 ont perdu leur emploi.

Pour nos anciens étudiants la situation est difficile

Beaucoup de nos diplômés de l'ITI (l'école technique de Dugawar), qui travaillaient dans les villes, sont dans cette situation. Ils multiplient les efforts pour trouver un nouveau travail, mais c'est très difficile pour le moment.

Ankit a perdu son emploi. — Ankit est l'un de nos diplômés de l'*école Saint-Antoine (ITI)* qui a perdu son emploi à cause du confinement. Il travaillait pour Amazon India.

Le groupes d’entraide essaient de trouver de nouvelles activités

Dans les SHG (groupes d'entraide), c’est la crise également, de nombreuses activités ont souffert pendant le confinement. Les centres de collecte de lait qui avaient été mis en place il y a un an fonctionnaient bien. Avec la fermeture, la demande de lait a diminué et les femmes, membres des SHG, ont dû arrêter leur activité. Cette fermeture soudaine a entraîné de grandes pertes. Nous aidons maintenant les groupes à reprendre confiance et redémarrer des activités rentables.